La couture m’est venue comme une évidence. Depuis de nombreuses années déjà je ressentais en moi une sorte de bouillonnement créatif. Après m’être essayée à divers ateliers – les perles, la mosaïque, la poterie et bien d’autres, coudre était là, enfouie tout au fond de moi comme une petite bête ne demandant qu’à sortir.
C’est vrai en y repensant, petite déjà, je cousais des habits pour mon chat avec ma machine à coudre d’enfant. Plus tard, épaulée par ma tante, je réclamais chaque été qu’elle m’aide à réaliser une jupette. Puis j’ai eu ma propre machine qui est restée longtemps enfermée dans un placard. Elle aussi ne demandait qu’à sortir.
Finalement, c’est Lucile qui est sortie de mon ventre en 2007, puis Telma en 2011. Et mes filles ont ouvert la voie.
C’est grâce à elles que j’ai pris du temps pour moi. C’est grâce à elles que j’ai eu envie de concrétiser ce qui sommeillait depuis longtemps mais sur lequel je n’avais pas su mettre les mots. Voilà, LA COUTURE, une évidence qui a fleurit à l’aube de mes 30 ans. Il m’a encore fallu quelque temps pour trouver « quelle couture ».
Là aussi quand j’y pense, les dessins naïfs que je gribouillais sur mes feuilles de cours avaient une place dans tout ça.
C’est ainsi que tout un monde imaginaire et coloré s’est mis en place prenant petit à petit vie sous l’aiguille de ma machine à coudre.
« Minute Papillon » est né, il lui fallait juste un peu de temps pour sortir de sa chrysalide…